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World News And Tendencies
30 mai 2007

Nan!Nan!Nan et Nan à la chasse aux baleinoux

Les autochtones aux USA et en Russie peuvent continuer à chasser la baleine

Par P. PARAMESWARAN

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ANCHORAGE (AFP) - La Commission baleinière internationale (CBI) a accepté mardi à Anchorage (Alaska) de renouveler le quota de 5 ans permettant aux populations autochtones de l'Alaska et de Sibérie de continuer à chasser la baleine, au deuxième jour de sa réunion annuelle.

Ce droit est accordé malgré un moratoire sur la chasse à la baleine commerciale imposé en 1986 pour protéger cette espèce menacée par une chasse intensive. Ce moratoire fait une exception pour certaines populations autochtones afin de leur permettre d'assurer leur subsistance.

Outre les populations de part et d'autre du détroit de Bering autorisées à chasser la baleine pour assurer leur existence, la CBI devra aussi se prononcer sur les autres populations autochtones concernées au Groenland et à Saint-Vincent et Grenadines.

Plusieurs autres sujets doivent être aussi abordés au cours de cette conférence annuelle et notamment le cas du Japon qui fait pression sur les autres grandes puissances du monde pour développer la chasse commerciale à la baleine.

Le Japon veut en effet que ses habitants, vivant le long des côtes, puissent chasser la baleine avec les mêmes quotas que ceux attribués aux populations autochtones qui profitent de la dérogation.

Après la décision de renouveler la dérogation pour les Russes et les Américains, William Hogarth, président de la CBI et également chef de la délégation américaine, a remercié les membres de la Commission et souhaité que cet esprit de consensus se maintienne jusqu'à la fin de la conférence.

"Il s'agit d'une chasse pour la subsistance et nous soutenons ce principe", a indiqué un représentant de la délégation japonaise, Joji Morishita.

A l'ouverture de la 59e rencontre des 75 pays membres de la CBI, le Japon avait proposé un compromis immédiatement rejeté par les grands pays, et menacé de quitter la conférence si un accord ne pouvait être trouvé.

Tokyo s'est dit prêt à renoncer à son projet de chasser cette année, à des fins "scientifiques", 50 baleines à bosse, très protégées, s'il obtient le droit pour certaines de ses communautés côtières de chasser un nombre non déterminé de baleines Minke, un petit rorqual.

Depuis 20 ans, le Japon demande que ce droit soit étendu à quatre de ses petites communautés côtières mais la CBI s'y refuse, affirmant qu'il s'agirait d'un quota commercial.

"Nous n'acceptons pas que l'on oppose la chasse commerciale et la chasse non-commerciale de subsistance", a dit Joji Morishita. "Si nous ne voyons pas des progrès clairs et tangibles pendant cette réunion, mon gouvernement trouvera difficile de rester dans la CBI", a prévenu M. Morishita.

La nouvelle proposition japonaise a été rejetée par une coalition de pays opposés à la chasse à la baleine, regroupant l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine, le Brésil, les Etats-Unis, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

L'Australie a appelé mardi le Japon à cesser de prétendre que ses prises ont un objectif scientifique, ce qui permet de contourner le moratoire sur la chasse commerciale en vigueur.

Le Fonds international pour les animaux estime que le Japon a tué plus de 6.800 baleines Minke, sous couvert de recherche scientifique.

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