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World News And Tendencies
31 mai 2007

Re-tous à Londres!!!

jeudi 31 mai 2007, 9h14

La Tate Modern de Londres met en scène la relation entre Dali et le cinéma

Par Elodie MAZEIN

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LONDRES (AFP) - La Tate Modern de Londres met un coup de projecteur sur la relation intime du génie espagnol du surréalisme Salvador Dali avec le cinéma, qui lui a permis de travailler avec Bunuel, Hitchcock et même Disney.

L'exposition "Dali et le cinéma", du 1er juin au 9 septembre, rassemble par ordre chronologique une centaine de tableaux, films, photographies et manuscrits.

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C'est une "exploration sans précédent du rôle central du cinéma dans l'oeuvre de Dali", a expliqué le curateur Matthew Gale à la presse.

Une marque indélébile qui a été réciproque: "Dali fait partie de la première génération d'artistes pour lesquels le cinéma a eu une influence sur la formation. Le cinéma a alimenté son imagination", a souligné M. Gale.

De l'observation des techniques de tournage est née la "marque" Dali, à savoir l'association d'un paysage panoramique avec des éléments de nature morte, offrant une illusion ambigüe d'espace.

Un concept qu'il va utiliser à maintes reprises, notamment dans "Les premiers jours du printemps" (1929).

Dali a également puisé dans le cinéma son goût pour la superposition et le trompe-l'oeil, appréciant tout particulièrement la double, voire davantage, lecture de ses toiles: dans "L'Homme invisible" (1930), l'épaule droite est un buste de femme, l'avant-bras gauche est une chûte d'eau et les cheveux sont des nuages.

Dans "Idylle atomique et uranique mélancolique" (1945), Dali a semé la confusion entre les différents plans de sa toile, laissant une impression de vertige à l'observateur.

Si le cinéma a influencé le peintre, l'artiste a aussi apposé sa patte sur le grand écran. Plusieurs des films auxquels Dali a collaboré sont projetés au fil de l'exposition.

Il a co-écrit les scénarios de "Un chien Andalou" (1929) et de "L'Age d'or" (1930) avec son ami le cinéaste espagnol Luis Bunuel, rencontré lorsqu'ils étaient étudiants à Madrid.

Fasciné par les Etats-Unis et surtout par la capitale mondiale du cinéma Hollywood, Dali a effectué de nombreux séjours outre-atlantique, notamment pendant la Seconde guerre mondiale.

Il a écrit une scène de rêve de "La maison du Docteur Edwardes" (1945) d'Alfred Hitchcock, participé à "La péniche de l'amour" (1942) de Fritz Lang, travaillé avec les Marx Brothers et écrit des scénarios, dont "Babouao" (1932) jamais adapté à l'écran.

Début 1946, il a travaillé avec les studios Disney --il considérait Walt Disney comme "un grand surréaliste américain"-- sur le film d'animation "Destino". Une salle entière est consacrée au film qui est projeté pour la première fois au Royaume-Uni.

"Dali a passé huit mois à travailler dessus", a déclaré à l'AFP Roy Disney, neveu de Walt.

Malgré ses nombreuses activités cinématographiques, Dali n'a pas abandonné son pinceau, produisant des oeuvres largement sous influence comme "Les arrangements du désir" (1929), "Métamorphose de Narcisse" (1937) ou "Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une pomme grenade, une seconde avant le l'éveil" (1944).

En 1929, alors qu'il travaille sur le "Chien andalou", Dali peint "Les plaisirs illuminés" qui représente une série d'images compartimentées à la manière d'un story-board.

Dali a également porté son attention sur les personnalités du cinéma américain représentant une Shirley Temple en sphinx rouge sang, une chauve-souris sur la tête et entourée d'ossements humains (1939).

Sont aussi présentés "Un portrait de Laurence Olivier dans le rôle de Richard III" (1955), commande du producteur britannique Alexandre Korda pour promouvoir son film, un portrait du Colonel Jack Warner (1951), président des studios de cinéma Warner devenu son ami, et sa création "Le mariage de Buster Keaton".

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