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World News And Tendencies
19 juin 2007

Ados accros

Le dopage sportif existe au collège dès onze ans, selon une étude

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PARIS (AFP) - Plus d'un jeune collégien français de onze ans sur cent utilise des substances pour doper ses performances sportives, selon une étude publiée mardi par une revue spécialisée, the British Journal of Sports Medicine.

Les auteurs de l'étude ont interrogé sur quatre ans (2001-2005) 3.564 des collégiens de Lorraine (est de la France) entrant en première année de l'école secondaire sur leur éventuelle utilisation de substances ou médicaments interdits par l'agence mondiale anti-dopage dans les compétitions. Ces jeunes, dont le nombre a diminué à 2.199 pour diverses raisons (déménagement, etc.) ont été ensuite suivis pendant les quatre années suivantes.

Au début, 1,2 % ont indiqué avoir pris une ou plusieurs substances mais vers l'âge de 15 ans cette proportion avait atteint 3 %.

Le plus utilisé est un médicament contre l'asthme, le salbutamol, pris par 45% de ceux déclarant se doper, suivi par les corticostéroïdes (10%) et le cannabis (6%) tandis que 38 % disent recourir à d'autres agents stimulants ou anabolisants.

Parmi ceux qui se dopaient, 4% ont indiqué avoir eu un problème de santé, comme le fait de devenir violent ou d'avoir une modification de la voix ou de s'évanouir (syncope), tandis que 44 % sont persuadés avoir gagné au moins une fois grâce à ce coup de fouet pharmaceutique.

Les médicaments pris pour des raisons médicales ont été exclus de ce décompte.

On savait déjà que le dopage, quelle que soit la substance utilisée pourrait concerner entre 3 et 5 % des adolescents français, d'après de précédentes études sur de jeunes sportifs participant à des compétitions, relèvent les auteurs. On savait également que cette pratique est plus répandue chez les garçons, rappellent-ils.

Restait à savoir ce qui se passe dans la vie de tous les jours chez les pré-adolescents de tous niveaux et pour tout type de sports y compris de loisir.

L'étude conduite par un spécialiste, le Dr Patrick Laure (Direction régionale de la Jeunesse et des sports de Lorraine), montre ainsi que chez les pré-adolescents le dopage existe, que le nombre d'usagers augmente avec l'âge et que le dopage, qui prédomine chez les garçons, est lié à une faible estime de soi et une forte anxiété.

L'étude confirme en outre que la probabilité de dopage est plus grande chez les jeunes qui ont déclaré six mois auparavant leur intention d'essayer un produit interdit.

Autant de signes qui doivent alerter les adultes responsables de ces jeunes, selon l'article.

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