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World News And Tendencies
17 juin 2007

Pff.....(regrets)

Daft Punk transforme Bercy en croiseur interstellaire

Par Paul RICARD

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PARIS (AFP) - Daft Punk a donné un concert musicalement et visuellement exceptionnel jeudi soir au Palais Omnisports de Paris-Bercy, transformé en un gigantesque vaisseau spatial dont les réacteurs étaient des rythmes électroniques surpuissants et les rayons laser des jeux de lumière ahurissants.

Le poste de pilotage de cette fusée techno était une grande pyramide lumineuse érigée sur la scène et à l'intérieur de laquelle se trouvait le duo, composé de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, 32 ans chacun.

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Tous deux revêtus de leur costume habituel -des masques brillants de robots dissimulant leur visage-, ils ont fixé l'heure du décollage à 21H30, après une première partie assurée par les Anglais Klaxons.

Dès les premières notes du morceau "Robot Rock", une immense clameur est montée d'un Bercy rempli de quelque 15.000 personnes. Car Daft Punk est un des groupes stars des musiques électroniques dans le monde entier depuis la sortie de son premier album, le révolutionnaire "Homework", il y a dix ans.

Le duo avait renoué avec la scène l'an dernier après une parenthèse de huit ans.

Durant une heure et quart de concert, plus le rappel, et dans une atmosphère d'étuve, Daft Punk a fait danser toute cette foule frénétiquement, dans une ambiance de ferveur et de communion incomparable.

Dans la fosse, remplie à ras bord, la masse informe de tous ces danseurs donnait l'impression que de grandes vagues déferlaient vers la scène, surmontées par des milliers de bras tendus. Et les piétinements des spectateurs dans les gradins faisaient vibrer ces derniers comme les moteurs d'une fusée sur son pas de tir.

C'est là que réside la force conceptuelle de Daft Punk. L'esthétique est déshumanisée, robotique, mais la musique du duo provoque des phénomènes viscéralement humains et organiques: de la sueur au litre, de l'adrénaline, des grands sourires et des coeurs qui battent à 1000 à l'heure.

Impassibles derrière leurs ordinateurs, les deux robots ont enchaîné des titres de leurs trois albums, "Homework", "Discovery" et "Human after all" ("Humains après tout", un titre révélateur), devenus pour certains des classiques de l'électro: "Around the world", "Da funk" ou encore "One more time".

Si les oreilles et les jambes des spectateurs ont été comblées, il en a été de même pour leurs yeux. Les jeux de lumière étaient proprement hallucinants: néons de toutes les couleurs, projection sur écrans géants d'images stroboscopiques de galaxies lointaines ou de figures géométriques évoquant des jeux vidéo des années 80.

Le plus beau de ces effets spéciaux, car le plus inattendu, est pourtant venu du public. Pendant le rappel, presque tous les spectateurs ont brandi leur téléphone portable allumé, donnant à l'immense Bercy des allures de Voie lactée. Ce phénomène est devenu courant dans les concerts, mais jamais dans ces proportions-là.

Daft Punk donnera un deuxième spectacle en France, le 26 juin à Nîmes et sillonnera cet été l'Europe et l'Amérique du Nord dans le cadre de sa tournée.

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