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Un Etat indien veut interdire un préservatif "vibrant"

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BHOPAL (AFP) - Un préservatif équipé d'une bague "vibrante" provoque la colère d'un Etat du centre de l'Inde, dirigé par des nationalistes hindous, qui veulent interdire ce "jouet sexuel contraire à la culture indienne".

Le gouvernement du Madhya Pradesh, qui a déjà mis fin cette année aux cours d'éducation sexuelle à l'école, a jugé mercredi que le préservatif "Crezendo" n'était ni un moyen de contraception, ni de lutte contre le sida.
"Les préservatifs utilisés pour le plaisir, avec un élément comme un vibrateur, deviennent des jouets sexuels qui sont interdits en Inde", a déclaré le ministre local des Travaux publics, Kailash Vijayvargiya, du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP).
"Nous allons certainement bannir le produit s'il viole la loi ou même si son utilisation s'avère contraire à la culture indienne", a-t-il promis.
Le gouvernement doit "promouvoir le planning familial, le yoga, mais pas les jouets sexuels", a-t-il plaidé.
Les préservatifs "Crezendo" sont vendus en Inde depuis six mois.
Ils sont équipés d'un minuscule vibrateur à pile accroché à une bague à la base du préservatif. Pour son distributeur Mukesh Gupta, cela permet d'allier "plaisir" et sexualité protégée en Inde, un pays qui compte le plus grand nombre de séropositifs au monde (5,7 millions de personnes).
Des courants conservateurs hindous se manifestent souvent sur les questions de moeurs.
En mai, ils ont attaqué en justice l'acteur américain Richard Gere et la starlette indienne Shilpa Shetty pour "actes obscènes" après des embrassades à la télévision. En avril, des hindous ont porté plainte contre l'actrice britannique Elizabeth Hurley et l'homme d'affaires indien Arun Nayar, pour un mariage "insultant" à l'égard de hindouisme. Le couple avait bu et s'était embrassé en public.