Pêches et nectarines : le retour.....

Pêches et nectarines: coucou, les revoilà!

PARIS (AP) - Voici le grand retour des pêches et nectarines, fruits à la chair généreuse, fondante et juteuse, qui se succèderont sans interruption de juin à fin septembre. Ce sont LES fruits de l'été, tout gorgés de soleil!

Natifs de la Chine méridionale environ 500 ans avant notre ère, transportés jusqu'en Perse par les caravanes arabes, les Prunus persica ("fruits de la Perse") traversent ensuite l'Arabie, la Mésopotamie et enfin l'Egypte avant d'être rapportés en Grèce par Alexandre le Grand.

Connue des Romains, il faudra néanmoins attendre le Moyen-Age pour voir débarquer la pêche en Europe. Louis XIV, dont la gourmandise ne faisait pas défaut, en avait fait sa... favorite et en fit cultiver pas moins de 30 variétés différentes dans son jardin, aux doux noms évocateurs de "Belle de Chevreuse", "Belle de Vitry", "Grosse mignone", "Téton de Vénus"...

Haut de deux à cinq mètres, un pêcher peut produire pendant 15 ans, le rendement maximum se situant entre la 4e et la 11e année. Cet arbre, qui a besoin d'un sol neutre et sablonneux, d'un bon drainage et d'une humidité normale, a pris racine dans quatre grands terroirs français: les Pyrénées-Orientales (autour de Perpignan), le Gard (les Costières, entre Nîmes et la Camargue), les Bouches-du-Rhone (la plaine de Crau) et la Drôme-Ardèche (autour de Valence).

Un soin particulier est apporté aux pêchers tout au long de l'année:

- la taille d'hiver manuelle

- la pollinisation naturelle par les abeilles

- l'éclaircissage manuel pour éliminer les fruits en surnombre (jusqu'à 80%)

- la taille en vert (des feuilles) pour favoriser l'ensoleillement et une bonne aération

- l'irrigation maîtrisée

De par leur position dans l'arbre, les fruits ne mûrissent pas au même rythme et demandent cinq cueillettes successives (toujours manuelles), où le taux de sucre et la fermeté sont systématiquement contrôlés.

Considérées comme parmi les meilleures, les pêches françaises font aujourd'hui l'objet d'une redoutable concurrence étrangère, moins chères certes mais de bien moindre qualité. Pour "signer" cette différence, l'Association des producteurs de pêches et nectarines français Ecopêche appose un petit autocollant "Pêche enVie, Pêche d'ici" sur chaque fruit.

La différence la plus visible entre les pêches et les nectarines est la qualité de leur peau: duveteuse, ce sera une pêche. A l'inverse, lisse, elle se nommera nectarine, et son cousin, plus petit en calibre, légèrement acide et dont le noyau adhère à la chair, s'appellera brugnon.

Grâce aux récoltes successives de plus de 300 variétés, les pêches et nectarines jaunes (60%) et blanches (40%) s'affichent pendant quasiment quatre mois sur les étals. Dites "tardives", les variétés de septembre sont au zénith de leurs qualités, grâce au soleil enmagasiné.

Peu calorique avec ses 40kcal aux 100g, la pêche est une source d'hydratation (87% d'eau) et de reminéralisation. De tous les fruits à noyau, les nectarines sont les plus riches en vitamine C (20mg/100g, une dizaine pour les pêches).

A chacun ses goûts: on maintiendra les fruits à température ambiante pour les déguster fondants, mais si on les préfère plutôt croquants, un petit passage au réfrigérateur s'impose. A noter qu'ils seront alors moins goûteux.

Et pour en profiter encore en hiver, outre la congélation, opter pour une confiture "Soleil": laver, peler, dénoyauter et couper six pêches en petits morceaux dans une grande cocotte, avec 50g de gingembre taillé en fine julienne. Laisser macérer le tout avec 500g de sucre jusqu'à complète dissolution de celui-ci. Porter le mélange à ébulition, ajouter une cuillère à café d'épices douces (cannelle, girofle, citronnelle) et le jus d'un citron. Laisser cuire cinq minutes à feu vif en remuant continuellement. Remplir immédiatement deux pots ébouillantés et séchés, fermer, retourner et laisser refroidir