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World News And Tendencies
25 juin 2007

L'objet qui tue!

Finir entre quatre planches (ou plutôt huit), c'est le lot commun des 540 000 Français qui décèdent chaque année. Un voyage pour l'éternité, pas toujours très respectueux de l'environnement.

La législation française ne laisse rien au hasard. Les cercueils – hermétiques - doivent être fabriqués à partir de matériaux biodégradables et répondre à des caractéristiques de composition, de résistance et d'étanchéité fixées par arrêté du ministre de la Santé. Pour assurer cette étanchéité, l'épaisseur des planches est fixée au millimètre près. De 18 à 34mm selon les versions. Un mètre cube de bois est ainsi nécessaire à la fabrication de six cercueils. Au total, ce sont donc près de 100000 stères de bois, qui sont, soit enterrées, soit consumées chaque année en France.


Le marché des cercueils pèse donc lourd pour la planète. Le chêne, le pin et le frêne sont directement issus des forêts françaises. Mais les bois exotiques tels que l'acajou parcourent parfois quelques milliers de kilomètres pour finir dans nos cimetières. Enfin, si le bois est naturel et biodégradable, le vernis qui l'enduit l'est beaucoup moins, sans parler du capiton intérieur et des ornements fixés sur la "caisse en sapin".


Vert, jusque dans la tombe


Alors comment réduire l'impact environnemental de ses funérailles ? La crémation ? Avec la baisse de l'influence religieuse et la modification des modes de vie, c'est le choix d'une part croissante de français, 27% aujourd'hui, selon l'association française d'information funéraire (Afif). Mais la crémation n'est pas la panacée au plan environnemental. Le corps est en effet brûlé à l'intérieur d'un cercueil pendant une heure et demie, à plus de 1000 degrés C. Malheureusement pour la planète, le défunt n'emporte pas au paradis l'énergie consommée par le four et les émanations de CO2 du corps et du bois.


Ecolos pour l'éternité certains de nos voisins européens ont trouvé l'alternative. Ils laissent de côté le bois massif et privilégient les matériaux composites. Fabriqués à base de matières complexes de papier, produits en fibres recyclées sans chlore et assemblés avec des colles végétales, ces cercueils voient la mort en vert. Ces matériaux et les peintures écologiques offrent une pléiade de possibilités inédites. Exemple d'innovation venue d'Italie : un cercueil en amidon en forme d'œuf, dans lequel la dépouille repose en position fœtale. Le tout rappelle un bulbe planté en terre, sur le sommet duquel un arbre est planté. Non content de ne plus couper d'arbres, on en plante un. Et la vie repart.

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